Per­son­nels Civils

Faites vos vœux… Rien ne va plus !

On ne peut pas dire qu’en ce début de print­emps le moral des per­son­nels civils soit au beau fixe. Dans cer­tains endroits, il serait plus au « Garde à vous ! … Fixe ! », mais avec un dra­peau des civils en berne.

Dur­cisse­ment des rela­tions en local, manque de recon­nais­sance, sur­charge et mau­vaises con­di­tions de tra­vail, heures écrêtées, enquêtes dis­ci­plinaires à charge, pas d’octroi ou pas d’ordinateurs pour le télé­tra­vail, manque d’effectifs, prob­lème de ges­tion RH et paie… Les sujets ne man­quent pas.

A tout cela se rajoute une crise sans précé­dent du pou­voir d’achat et du prix de l’énergie. Le pou­voir d’achat fond comme neige au soleil. En cette fin d’hiver, on aurait bien besoin de sor­tir le chalumeau pour dégeler le point d’indice !

Seule réponse du gou­verne­ment, la réforme des retraites, tra­vaillez plus longtemps pour gag­ner moins à terme. Une totale injus­tice pour bon nom­bre de salariés.

Il est évi­dent que ce recul de l’âge de départ en retraite ne peut être accepté, dans la mesure où l’institution, en plus ne val­orise et ne recon­naît pas les agents à leur juste valeur !

Côté Gen­darmerie, donc, on ne peut pas dire que cela soit la folie pour les civils, avec des con­di­tions de tra­vail de plus en plus dégradées et avec une prox­im­ité des instances pour les per­son­nels, non présente.

Une réforme des Ate­liers Auto­mo­biles où les per­son­nels civils n’auront pas leur place dans les postes à respon­s­abil­ités. Les CSTAGN, quel que soit leur âge et grade seront tous des « Chefs ».

La direc­tion générale nous promet depuis des années des postes à respon­s­abil­ités dans les ser­vices (CSAG, cer­cle mixte, caserne­ment…) mais rien ne vient !!!! Promesse, promesse…

Opéra­tionnal­ité… « LE civil, à 16 h c’est parti, et on ne peut pas le rappeler… !!! »

Non mais allô quoi ! Messieurs les Officiers, sortez de votre tour d’ivoire et regarder ce qui se passe réelle­ment sur le terrain …

Con­cer­nant l’avancement des con­trôleurs tech­niques, là aussi c’est peau de cha­grin avec moins de 4 % d’avancement. Quand le MIN­ARM recrute directe­ment des caté­gories B (adjoint de cui­sine par exem­ple) la Gen­darmerie est encore sur du caté­gorie C. Pour faire car­rière en tech­nique, il vaut mieux « se casser » au MIN­ARM et pourquoi pas en tant qu’Ouvrier de l’État ?

Con­cer­nant le dia­logue social, pas mieux ! Le soleil arrive mais pas vrai­ment d’éclaircies.

La gen­darmerie restreint et lim­ite l’action des représen­tants CFDT en se con­tentant de sim­ples infor­ma­tions aux représen­tants du per­son­nel. Tout est décidé par avance sans con­cer­ta­tion : les sub­sti­tu­tions de postes, les assis­tants d’enquête, la mise en place de l’ISS, l’avancement des Ouvri­ers de l’État… Est-​ce une volonté poli­tique « de tuer » le dia­logue social ?

Que dire alors, pour l’absence de nos dirigeants lors des réu­nions formelles des per­son­nels civils ? Cela mon­tre l’« in-​importance » que la Gen­darmerie porte à ses per­son­nels civils, con­traire­ment à un CFMG.

Côté temps de tra­vail, la CFDT va faire des propo­si­tions sur la refonte de la cir­cu­laire 93 000 qui définit la ges­tion et les règles de ges­tion du temps de tra­vail en Gen­darmerie. Vous pou­vez compter sur nous pour être une force de propo­si­tion nova­trice, comme la dis­pari­tion des 50 % d’effectifs de présence oblig­a­toire, la pos­si­bil­ité de par­tir lors de la plage fixe sur le crédit-​débit et pourquoi pas la semaine à 4 jours. Mais seront nous enten­dus ? Pas sûr !

Comme vous pou­vez le con­stater côté Gen­darmerie, pas très moti­vant de rester, peu d’avancement, pas de par­cours de car­rière, peu de recon­nais­sance, comme tou­jours. Alors que reste-​t-​il ? …

Peut-​être l’ISS, la recon­nais­sance des unités et des citoyens que nous soutenons, la mis­sion soutenue de ser­vice pub­lic, et en retour, cela ne se traduit pas concrètement.

Est-​il temps d’aller voir ailleurs ? D’autres admin­is­tra­tions, hors MI, sont très attrac­tives et très recon­nais­santes ; le privé recrute égale­ment mas­sive­ment dans cer­tains métiers à de très bons salaires.

Le con­texte a changé. Si la Gen­darmerie ne sait pas vous val­oriser, on vous attend ailleurs et vos com­pé­tences seront cer­taine­ment mieux reconnues.

La « fidéli­sa­tion des per­son­nels civils » ne sem­blent pas du tout être de haut niveau, si ce n’est qu’être un pail­las­son de com­mu­ni­ca­tion ! Alors faites vos vœux, pour les muta­tions, nous serons là pour vous accom­pa­g­ner suiv­ant vos décisions.

La CFDT est à vos côtés, pour vous aider, vous défendre, face à une insti­tu­tion pas très enclin à recon­naître les com­pé­tences du per­son­nel civil.

Beau­coup de choses à faire pour que nous trou­vions, enfin notre place en Gen­darmerie, mais pour le moment on est tou­jours assuré­ment que « tolérés ».

Paris, le 09 mai 2023