Le certificat médical doit être transmis dans les 48 heures par tous les fonctionnaires
Comme dans les deux autres Fonctions publiques, en cas de congé maladie, les agents de l’État ont désormais 48 heures pour transmettre à l’administration dont ils relèvent leur certificat médical, selon un décret du 7 mai.
Pour achever le rapprochement des règles applicables au congé maladie dans les trois Fonctions publiques, un décret du 7 mai 2012 instaure un délai de 48 heures pour la transmission des arrêts de travail des fonctionnaires de l’État (D. n° 86 – 442 du 14 mars 1986 modifié). Un délai qui s’applique déjà dans la fonction publique territoriale (D. n° 87 – 602 du 30 juillet 1987) et dans la Fonction publique hospitalière (D. n° 88 – 386 du 19 avril 1988).
- L’administration prévenue dans les 48 heures
Afin de bénéficier du congé de maladie, le fonctionnaire de l’État en activité atteint d’une maladie dûment constatée le mettant dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions doit désormais adresser à l’administration dont il relève, au plus tard dans un délai de 48 heures, un certificat médical émanant d’un médecin, d’un chirurgien-dentiste ou d’une sage-femme. Précédemment, aucun délai impératif n’était fixé dans la FPE.
Contrôle des arrêts de travail
Dans une instruction du 9 février 2012 DGOS/RH3/DGCS/4B/2012/70 relative à la protection sociale des fonctionnaires hospitaliers contre les risques maladie, et désormais transposable pour les fonctionnaires de l’État, il est indiqué que, « en différant l’envoi du certificat médical sans fournir de justification, l’intéressé se trouve en position irrégulière et est réputé n’avoir accompli aucun service. Dès lors, l’employeur est fondé à le mettre en demeure de reprendre son activité, à défaut il pourra interrompre son traitement à compter de la date de la réception de la mise en demeure ».
Rappelons par ailleurs que, en application du décret du 14 mars 1986, l’administration peut par ailleurs faire procéder à tout moment à la contre-visite du demandeur par un médecin agréé. Le fonctionnaire doit se soumettre, sous peine d’interruption du versement de sa rémunération, à cette contre-visite. Cette possibilité ayant été peu utilisée par le passé, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010, modifiée par la LFSS pour 2012, a prévu à titre expérimental le transfert aux Cpam du contrôle des arrêts maladie ordinaires (de moins de six mois) des fonctionnaires de certains départements et administrations.